Salauds-de-pauvres

Transparency

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    Transparency International est une ONGI d'origine allemande ayant pour principale vocation la lutte contre la corruption des gouvernements et institutions gouvernementales mondiaux. Wikipédia
    Création : 4 mai 1993

Sagesse orientale

Pour chanter, l'oiseau se passe des barreaux et des grillages; régler sa conduite sur une éthique, c'est s'y enfermer comme l'oiseau dans une cage. "Le Prophète", Khalil Gibran

La pensée est un oiseau dans l'espace; dans une cage de mots, il peut ouvrir ses ailes mais ne peut voler. "Le Prophète", Khalil Gibran

La raison seule est force qui brise tout élan; mais une passion livrée à elle-même est flamme qui se consume jusqu'à cendres. "Le Prophète", Khalil Gibran

Ouvre l'œil et regarde, tu verras ton visage dans tous les visages. Tends l'oreille et écoute, tu entendras ta propre voix dans toutes les voix. "Le sable et l'écume", Khalil Gibran
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Question:"Soleil Vert": est-ce excellente traduction de l'original "Soylent Green" http://www.imdb.com/title/tt0070723/?

D'abord : la perception colorée du soleil peut varier sans que cela soit un mal. Au couchant par exemple, il peut être orangé, tendant vers le rouge.


De fait l'utilisation abusive des insecticides et autres pesticides en agriculture a pour effet pervers d'éliminer des espèces commensales utiles depuis l'aube de l'humanité : notamment les oiseaux (insectivores)

Ce Blog

Remarque préliminaire:
par convention dans ce blog ce qui est indiqué souligné, ou "surligné", soit:
caractères un à un et, ou des, mot(s), en couleur; ou comme ici ces derniers quatre ou cinq mots sur fond de couleur, ou bien encore (mais PAS inmanquablement !) suivi de: <=(Click!) conduit ailleurs par hypertexte
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jeudi 2 mars 2017

Cocktail de 38 produits, chaque jour ?

Cocktail de 38 produits, chaque jour ?

*   *   *

On n'est pas des pigeons a analysé le menu d'un enfant. Le constat est édifiant. 38 traces de pesticides se retrouvent dans son assiette tout au long de la journée. Au total, on dénombre 24 substances actives dont certaines dangereuses pour la santé. Si les limites maximales autorisées ne sont jamais dépassées, un tel cocktail pose question.

C'est une enquête d'envergure. Pour la mener à bien, l'émission de consommation a collaboré avec Magali Jacobs, nutritionniste à l'Institut Paul Lambin et le Professeur Bruno Schiffers, responsable du laboratoire de Phytopharmacie à Gembloux Agro-Bio Tech - ULg. Ils ont élaboré ensemble un menu crédible pour un enfant de huit ans. "Je suis partie pour ce travail des résultats de l'enquête de consommation alimentaire qui a été réalisée en Belgique en 2014. Ce n'est pas une alimentation idéale mais ça représentait ce que les petits garçons de huit ans mangent vraiment en Belgique", nous explique la nutritionniste. Le Professeur Schiffers a quant à lui adapté ce menu en privilégiant certains aliments courants où les risques de contamination étaient probables.
Voici le menu:
  1. Déjeuner : 150 ml de lait demi-écrémé, 50g de crunchy-muesli aux fruits secs, 1 verre de jus d’orange frais pressé (200ml)
  2. Collation 10h : 1 biscuit fourré au chocolat (20g), raisins frais, rouges ou blancs (120g environ)
  3. Dîner : 2 grandes tranches de pain complet (70g), salade de thon (15g de thon - 20g de mayonnaise), quelques tomates cerise (50g), 1 petite pomme (125g), 1 verre d'eau (200ml)
  4. Goûter : 150 ml lait demi-écrémé, 10g de Nesquick, 1 pistolet gris (50g), 25g de pâte à tartiner, 1 verre d'eau (200ml)
  5. Repas du soir: 100g de pommes de terre, une portion de salade de laitue à la vinaigrette (80g de laitue, 4g d'huile d'olive pour la vinaigrette), 100g de steak de boeuf (+4g de matière grasse de cuisson), 1 verre d'eau (200ml), 20g de cookies.
20 résidus avant la pause de midi
Tous ces aliments ont été achetés en grande surface et portés chez Primoris à Gand. Ce laboratoire est accrédité pour analyser plus de 500 pesticides. Les résultats sont sans équivoque. Dans chaque plat, il y en a. "Quand on fait le total, j'ai dénombré pas moins de 38 traces différentes. Avant la pause de midi, les enfants ont déjà absorbé 20 résidus", confirme le Professeur Bruno Schiffers.
Le déjeuner est le plat où l'on retrouve le plus de traces. Onze au total. Six dans le jus d'orange pressé (fludioxonil, acetamiprid, imazalil, propiconazole, tébufenpyrad, thiabendazole) et cinq dans le Crunchy-Muesly (cyprodinyl, ndoxacarb, iprodione, metalaxyl and metalaxyl-M, pyriméthanil). La collation de 10h n'est pas en reste. Dans les raisins, les analyses révèlent la présence d'azoxystrobine, de boscalid, de fenhexamid, de fluopyram, d'iprodione, de pyriméthanil et de spinosad. Le biscuit fourré chocolat contient également du chlorpyriphos-méthyl et du pipéronyl-butoxyde.
La suite de la journée n'est pas meilleure :
Dîner : pain complet (deltamethrin et pipéronyl-butoxyde), thon en boîte (arsenic, cadmium et mercure), pomme (captan, boscalid, pyraclostrobine).
Goûter : pistolet gris (deltamethrin et pipéronyl-butoxyde)
Souper : pommes de terre (chlorpropham et propamocarb), salade (tolclofos-méthyl, boscalid, iprodione, metalaxyl, propamocarb, pyraclostrobine), tomates (azoxystrobine, cyprodinyl, propamocarb).
Perturbateurs endocriniens
Un tel cocktail de substances laisse perplexe. "L'intoxication chronique par la multiplication des traces, par les interactions éventuelles entre elles, c'est quand même un sujet qui reste préoccupant. Certains pesticides sont des perturbateurs endocriniens. C'est à dire des produits qui agissent sur notre métabolisme de base, sur le système hormonal. Évidemment chez les enfants, perturber le système hormonal en pleine croissance au moment de la maturation des organes sexuels, ça a des conséquences non négligeables", alerte le Professeur Bruno Schiffers.
Impact sur le développement des enfants
Au total, nous avons retrouvé dans le menu 24 substances actives dont cinq ont des effets cancérogènes possibles (captane, chorpropham, fluopyram, iprodione et propiconazole). Deux pesticides ont un impact sur le développement des enfants : azoxystrobine (effet sur le squelette des petits) et fenhexamid (retard dans le développement du fœtus). Quatre pesticides sont des neurotoxiques reconnus (acetamiprid, chlorpyrifos, deltamethrine, indoxacarbe) et trois autres sont des perturbateurs endocriniens suspectés (deltamethrine, propamocarbe et propiconazole).
   il n'y a pas de risque d'intoxication
Malgré ces nombreuses traces de pesticides voire de métaux lourds (thon en boîte), les limites maximales autorisées ne sont pas dépassées : "Honnêtement, il n'y a pas de risque d'intoxication directe. On arrive au total à 1,5 mg de substances qui sont ingérées sur la journée. Ce n'est pas grand chose", tempère le Professeur.

Mais
la science n'a pas encore démontré les effets sur le long terme d'une exposition quotidienne à des doses réglementaires. Le sujet est encore largement débattu et la recherche est balbutiante. Le plus surprenant dans cette expérience, c'est finalement que la présence de poison même à des doses infimes soit autorisée par le législateur dans l'alimentation des enfants. 







dimanche 9 octobre 2016

Entre tradition et modernité - Le débat sur #pma #fiv et #gpa

Procréation médicalement assistée, fécondation in vitro et gestation pour autrui
Un débat crucial entre tradition et modernité.?

*   *   *

Depuis "la nuit des temps", et sans aucun doute depuis que l'espèce humaine fait société, c'est-à-dire depuis la préhistoire lorsque nos lointains ancêtres étaient Homo erectus, voire encore H. neanderthalensis, ou bien H. de Cro-Magnon, les individus la constituant ont entretenu des relations sociales même primitives, et de ce fait il se réunirent ensemble, fuyant les animaux sauvages en se protégeant dans les cavernes ou sous les huttes. 

Tout uniment - sans l'avoir imaginé, ils avaient ainsi créé les bases 
successivement de l'anthropologie sociale, et de l'anthropologie culturelle par l'utilisation des techniques de chasse et de pêche, qu'ils ont précisément illustrées en laissant des messages picturaux rupestres sur les parois des cavernes et ensuite, de l'anthropologie politique car un village de huttes présumait déjà l'initiation à la gestion des affaires ménagères des familles qui les habitaient.

En ce moment, qui ne connaît la signification de ces initiales précédées du hashtag? :

#pma : procréation médicalement assistée;
#fiv : fécondation in vitro;
#gpa : gestation pour autrui ?

La question demeure:

Restons classiques, ou soyons modernes.?

En cette matière quoique de moralité publique, mais où par excellence les individus irrévocablement sont intimement livrés à leurs choix personnels de ladite "vie privée", peut-on trouver prétexte à polémique.?

Mais il devient urgent de légiférer en cette matière où la Belgique fait figure d'exception, situation qui pourrait donner lieu à des "appels d'air" préjudiciables et des abus incontrôlables.

En priorité, le désir de liberté doit animer sans contrainte aucune les personnes matures et responsables se livrant en toute conscience aux plaisirs érotiques de l'amour; le désir d'enfant en est une conséquence naturelle imparable et tout empêchement quelconque à ces perspectives peut faire le lit de troubles ultérieurs. 


En l'occurrence il s'agit de simple stress - "pas de quoi en faire un plat!", mais si l'empêchement devait se renouveler dans les mêmes conditions, des symptômes névrotiques pourraient apparaître et le trouble se consoliderait en réelle pathologie - notamment dans l'impuissance sexuelle.

Il va de soi que les autorités publiques contaminées par des idéaux rétrogrades provenant d'une tradition religieuse où la chasteté est révérée à l'excès - telle que par ces prêtres de l'Eglise Catholique Romaine actuellement encore toujours condamnés au célibat., ces autorités ne peuvent même imaginer débattre sereinement de ces questions qui touchent à l'intimité des personnes légitimement engagées dans une existence de couple.


Petite pointe d'humour en une si triste engeance ?

QUESTION : 

pour un sperme de meilleure qualité, que porter?
https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/medecine-science-decalee-porter-kilt-sperme-meilleure-qualite-45997/

https://www.maxisciences.com/fertilit%E9/pour-etre-fertile-privilegiez-le-kilt-au-pantalon_art29357.html


Le port du kilt permettrait une meilleure circulation de l'air au niveau de l'appareil génital masculin externe, entraînant une baisse de la température favorable de manière à favoriser la production de spermatozoïdes. Les Écossais l'ont compris depuis longtemps.!




https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/0/06/Highlander-kilt.jpg


Pour une recherche sur l'origine lointaine (Scythe.?) de cet accoutrement, voir: 

mercredi 5 octobre 2016

Suicides, et ledit "désenchantement-du-monde"

Suicides, et ledit "désenchantement-du-monde"

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Loïc Wacquant est professeur de sociologie à l’Université de Californie à Berkeley et chercheur au Centre de sociologie européenne. Il est l’auteur, avec Pierre Bourdieu, de An Invitation to Reflexive Sociology (1992, traduit en 18 langues). Ses livres récents sont Les Prisons de la misère (1999, traduit en 13 langues), Corps et âme. Carnets ethnographiques d’un apprenti boxeur (2000, traduit en 6 langues), Parias Urbanos (2001, traduit en 3 langues), Simbiosi mortale (2002, traduit en 4 langues), et Punir les pauvres (2002).
Extrait:
« Bourdieu mena ses premières enquêtes anthropologiques dans trois places fortes de la guérilla nationaliste de régions dévastées par la guerre de Kabylie, Collo et Ouarsenis. D’emblée, il maria l’ethnographie avec les statistiques et l’interprétation microscopique avec l’explication macroscopique afin de dresser une cartographie du cataclysme social provoqué par le capitalisme colonial et la lutte pour l’indépendance. Il chercha à relier les structures sociales en mouvement aux formes culturelles, comme on peut le constater dans Travail et travailleurs en Algérie (1963, sur la découverte du travail salarié et la formation du prolétariat algérien urbain), Le Déracinement (1964, avec Abdelmalek Sayad, sur la destruction de l’agriculture et de la société traditionnelles), et dans son recueil classique d’essais d’ethnologie, Algeria 1960 (1977, sur le sens de l’honneur en Kabylie et le « d é s e n c h a n t e m e n t - d u - m o n d e » sous la pression de l’économie de marché et du travail salarié). »

dimanche 18 septembre 2016

Brialmont, ledit "Vauban belge"

Brialmont, ledit "Vauban belge"
Documents présentés à la faveur des Journées du Patrimoine 2016
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Ce dimanche 18 septembre 2016, le public - touristes étrangers ou autochtones belges, bénéficia dans la "capitale de l'Europe", espérons-le du même soulagement (sans vapeurs dues à la circulation motorisée urbaine) après des semaines caniculaires, lesquelles ont fait perdre leurs récoltes à près de 40% pour de nombreuses exploitations agricoles.

Cela particulièrement quand des orages de grêle se sont abattus sur les fleurs pendant le printemps -- période propice à la pollinisation naturelle par le biais des efforts de la bien connue Apis mellifica, dite aussi "abeille domestique".

Des randonneurs et campeurs -- voire des colonies de vacances ou même des troupes d'éclaireurs dans la tradition de Baden-Powell, ont pu constater cela pendant les vacances d'été.

Pour couvrir les nécessités domestiques dans l'aménagement de la prévention et de la sécurité dans la lutte contre les "radicalisés"(*) les autorités publiques de différents pays d'Europe de même que du Commonwealth et d'Asie du Sud-Est ont mis en oeuvre de considérables moyens de recrutement, à l'attention de jeunes volontaires motivés.


Parlementaire libéral conseiller de plusieurs successifs "Ministres de la Guerre"(sic) et finalement destitué de ses fonctions de lieutenant-général pour cause diplomatique,
le personnage -- dont la statue en photo suit, est décédé en 1903. L'année-même de naissance du propre père de votre serviteur-auteur des présentes.


Voir aussi :
Henri A. Brialmont

- Vague de chaleur en Inde


Statue of Brialmont at Rue Royale and Rue de Louvain city of Brussels Brussels Capital Region Belgium Europe - Stock Image

Précurseurs des actuels terroristes?
Des illuminés qui "passaient à l'acte" comme lesdits anarchistes révolutionnaires de la dite "bande-à-Bono" finalement assimilables aux romantiques bandits-de-grand-chemin, mais aussi de plus dangereux forcenés comme l'assassin du prince-héritier de l'Empire Austro-hongrois -- assassinat qui eut lieu à Sarajevo et fut un événement déclencheur de ladite "première" guerre mondiale en 1914-18.


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* le choix de vocabulaire est actuellement rendu d'autant plus délicat, à la mesure de l'extension des réseaux télématiques et de la relative facilité de leur accès par les hackers, volontaires ou non (confer: affaire Snowden)
Sans que cela puisse constituer aucune exonération de quelque crime que ce soit, laissons-nous penser à l'origine lointaine de ces actuels faits de société; deux pistes s'ouvrent dans ce cas :
Hashīshiyya  , ainsi que
"soufi"

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samedi 21 mai 2016

CSOJ -- Frédéric Taddeï et sa dernière émission-phare

Est-ce que "ça va mieux" comme le dit François Hollande?
Ce soir (ou jamais!)
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Ce 20 mai 2016, un moment d'émotion ou de gravité, pour la dernière édition de l'émission de débats présidée par Frédéric Taddeï les vendredis soirs sur France2.fr

Comme j'en suis coutumier depuis peu, tant pour donner libre cours à une simple transcription que pour éviter de faire murmurer ces internautes bienvenus qui me lisent, je passerai aussitôt au "copié-collé" à ma façon : en toute authenticité, mais dans la concision.

Avec :
  • Geneviève Azam, économiste, auteur de Osons rester humain 
  • Ludivine Bantigny, historienne, auteur de La France à l’heure du monde de 1981 à nos jours
  • Marie-France Garaud, ancienne conseillère de Georges Pompidou
  • Philippe Murer, économiste, conseiller économique de Marine Le Pen
  • Bernard Stiegler, philosophe, auteur de Dans la disruption
  • Laetitia Strauch-Bonart, essayiste, auteur de Vous avez dit conservateur ?
  • Henri Weber, ancien député européen, conseiller au Parti Socialiste, auteur de Le bel avenir de la gauche

LIVRES DES INVITÉS

  • 100 jours pour que la France réussisse - Jacques Attali

     100 JOURS POUR QUE LA FRANCE RÉUSSISSE (ESSAI)

    Jacques Attali
    Ed. Fayard (2016)
    304 pages. 20€. Paru le 6 avril 2016.
    Depuis plus de vingt ans, les rares tentatives de transformation du pays, initiées par les trois chefs de l’État successifs, ont échoué. Le chômage, l'insécurité, le pessimisme se sont installés. Nous sommes convaincus qu’il est possible de rendre à la France confiance en son avenir. Pour y parvenir, nous pensons que le prochain président devra mettre en œuvre, en cent jours, un programme ambitieux, sans autre souci que l’efficacité, l’équité, la protection des libertés, la défense des plus faibles, l’accès général au savoir et à la culture, la protection de l’environnement, l’enrichissement du travail, l’ouverture aux autres et au monde, et l’intérêt des générations à venir. Ce programme a été préparé, librement, avec des milliers de Français. Pendant plus d’un an, sans l’appui ni le financement d’aucun groupe de pression, ni d'un parti, par des personnes de tous âges, de toutes origines, de toutes histoires, de toutes compétences, sans ambition personnelle.  À chaque Français désormais de s’en saisir, d’en débattre, de se l’approprier, pour faire en sorte que l’élection présidentielle à venir ne se résume pas à choisir une personne, mais permette de sauver le pays. C'est possible. C'est urgent.
  •  
  • Vous avez dit conservateur ?

    VOUS AVEZ DIT CONSERVATEUR ?

    Laetitia Strauch-Bonart
    Ed. Edition du Cerf (2016)
    320 p. - 22 €
    Le conservateur, en France, est comme l’enfer : c’est l’autre, et plus encore un autre qui suscite l’incrédulité, provoque la dérision et soulève le coeur. Autant son contraire, le progressiste, est auréolé de toutes les vertus, autant lui est suspecté de tous les vices.
    Pourquoi cette réduction obligée du conservatisme à un méli-mélo contradictoire de réaction politique, d’ordre moral et de libéralisme économique ? Pourquoi cette ignorance délibérée du fait que le conservatisme a structuré la vie politique et intellectuelle pendant au moins deux siècles, outre-Manche et outre-Atlantique ? Pourquoi la tradition conservatrice est-elle inexistante chez nous ? Quelle vision du monde recouvre-t-elle ? Cette vision n’aurait-elle pas désormais un avenir dans notre pays ?
    Autant de questions auxquelles répond Laetitia Strauch-Bonart dans cet essai brillant qui tient autant de l’analyse que du plaidoyer, et qui s’appuie sur une vaste enquête menée auprès de grands intellectuels français, comme Chantal Delsol, Philippe Bénéton, Jean-Pierre Le Goff ou Jean Clair.
    Repenser le rôle de la société civile, renforcer notre méfiance envers les systèmes politiques et notre confiance envers les liens humains et reconnaître la différence entre le temps qu’il faut
    pour construire et l’instant qui suffit à détruire : ce livre de savoir et de conviction est aussi un livre d’éveil et de réveil.
  • Osons rester humain

    OSONS RESTER HUMAIN

    Geneviève Azam
    224 p. - 18 €
    Le dérèglement conjoint du monde et de la nature, le surgissement d’évènements extrêmes qui échappent à la maîtrise et à la capacité d’imagination (dérèglement climatique, effondrement de la biodiversité, cumul explosif des inégalités), donnent à voir une défaite de la toute-puissance et de l’idéalisme prométhéen. La fragilité des écosystèmes, la fragilité des sociétés, la fragilité des citoyens désocialisés, disloqués, massifiés, se révèlent violemment. Ces évènements s’enchevêtrent et laissent entendre que l’humanité ne va plus de soi, à la fois comme espèce habitant la Terre et comme créatrice de mondes communs.

    Face à ces défis immenses, doit-on cultiver la fragilité inhérente à l’espèce humaine ou bien tenter de la vaincre ? Tel est l’objet de ce livre, qui s’attache à déconstruire la toute-puissance issue du dualisme occidental, qui a opposé nature et société et autorisé finalement la domination et l’instrumentalisation de la nature et des humains. Cultiver la fragilité est une force créatrice qui rassemble au lieu d’opposer, qui lie au lieu de délier, qui conjugue au lieu de mettre en concurrence, qui refuse fermement la démesure au lieu de l’accentuer dans une course désespérée. Des voix et des pensées diverses ouvrent ce chemin, des expériences multiples indiquent d’ores et déjà une bifurcation. 
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  • La France à l’heure du monde de 1981 à nos jours

    LA FRANCE À L’HEURE DU MONDE DE 1981 À NOS JOURS

    Ludivine Bantigny
    Ed. Seuil (2013)
    En quinze chapitres nourris des travaux les plus neufs en histoire, sociologie, sciences politiques, Ludivine Bantigny dresse un bilan éclairant des évolutions des trente dernières années. Une histoire très contemporaine dont l’horizon est marqué par la mondialisation, le libéralisme économique, le sentiment de crise. Quel regard porter sur la France, quand le monde semble devenu le meilleur critère pour comprendre cette nouvelle ère ? Quelle pertinence à réfléchir encore en termes nationaux au temps de l’apparent effacement des frontières ? Des grandes espérances de l'arrivée de François Mitterrand au pouvoir en 1981 au sarkozysme, de la crise du creuset républicain à la scène du travail, des genres de vie aux réflexions sur "l’omniprésent", ce volume fait la part égale au politique, aux transformations sociales et aux imaginaires, à l'évolution d'un monde devenu multipolaire.
    Une fois refermée la page des années 1968, une époque nouvelle est née. Elle n’est pas encore close. Le volume qu’on va lire ici affronte de plein fouet les défis de la contemporanéité, avec un ton personnel et engagé.
  • Dans la disruption

    DANS LA DISRUPTION

    Bernard Stiegler
    480 p. - 24 €
    Pourquoi notre monde est-il en train de devenir fou ? Bernard Stiegler commet ici son livre fondamental sur les ressorts d’une société au bord de l’effondrement.
    Avec la connexion planétaire des ordinateurs, des smartphones et des foules que tout cela forme, les organisations sociales et les individus qui tentent de s’approprier l’évolution foudroyante de la technologie arrivent toujours trop tard. C’est ce que l’on appelle la disruption. Cette immense puissance installe un immense sentiment d’impuissance qui rend fou.
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  • Le bel avenir de la gauche

    LE BEL AVENIR DE LA GAUCHE

    Henri Weber
    Ed. Seuil (2003)
    228 p. - 17,20 €
    La gauche se meurt, la gauche est morte! Dissoute dans le libéralisme, asphyxiée par la mondialisation, ou encore morte de vieillesse. Comme après chaque défaite électorale, les constats de décès fleurissent.
    Aux fossoyeurs trop empressés, Henri Weber rappelle que le socialisme est un mouvement international qui vient de loin et qui va loin. Né au XIXe siècle de la rencontre entre l'idéal démocratique et le mouvement des salariés, il se définit par trois grands objectifs qui conservent aujourd'hui toute leur acuité: l'avènement d'une démocratie accomplie, la maîtrise de notre avenir collectif, l'humanisation de la société.
    Henri Weber explore les moyens de poursuivre ces objectifs dans les conditions, profondément nouvelles, du XXIe siècle. La lutte pour une autre mondialisation maîtrisée et solidaire, est aujourd'hui la Nouvelle frontière de la social-démocratie. L'ambition d'une société du «bien vivre» s'ajoutant à celle du bien-être, constitue l'utopie réaliste du nouveau réformisme. Le rayonnement de l'idéal démocratique et l'expansion internationale du salariat portent la promesse du «bel avenir de la gauche».

vendredi 20 mai 2016

Humanité : inhumaine.? (2e ed.)

Humanité : inhumaine?

*   *   *

Cet article initialement issu de Reporterre :
Entretien 21 mai 2015 En Alberta, « l’avènement d’une humanité... inhumaine »
est primitivement repris sous :
https://nature-recovering-neo.blogspot.be/2016/06/humanite-inhumaine.html


A Fort McMurray, en Alberta, Canada, se déroule un des désastres écologiques de la planète : de monstrueux chantiers à ciel ouvert exploitent les immenses réserves de sables bitumineux. La romancière Nancy Huston, originaire de la région, s’y est rendue et témoigne. « C’est comme si je voyais l’avènement d’une humanité... inhumaine. »

Nancy Huston, célèbre romancière et essayiste, est originaire de l’Alberta. Dans le nord de cette province canadienne, d’immenses chantiers à ciel ouvert entourent une « ville champignon » : Fort McMurray. Les compagnies pétrolières, en exploitant les immenses réserves de sables bitumineux, rasent les forêts, polluent les sols, détruisent la faune et la flore. C’est un territoire gouverné par le pétrole et l’argent au mépris de la nature, des peuples. Au mépris de l’humanité.
C’est ce que dénonce le recueil Brut, la ruée vers l’or noir, chez Lux Éditeur. Les textes de Melina Laboucan-Massimo, David Dufresne, Nancy Huston, Naomi Klein et Rudy Wiebe se croisent et se complètent. Ils nous montrent l’ampleur de la catastrophe écologique du point de vue de chaque auteur. Reporterre s’est entretenu avec Nancy Huston. Une Interview à lire… ou à écouter.
Reporterre - Vous êtes revenue en Alberta. Qu’avez-vous découvert ?
Nancy Huston -
- Ecouter Nancy Huston :

Dire « revenir en Alberta », c’est très vague parce que l’Alberta est immense, plus grand que la France. Moi, je suis née au sud de l’Alberta et les installations pétrolifères sont dans le nord. Je n’étais jamais allée dans cette région. Mes grands-parents maternels habitaient la rivière de la Paix qui n’est pas très loin. C’est dans la région de l’Athabasca. Mais je ne connaissais pas la région même de Fort McMurray.
Et donc, je loue une voiture avec des amis. On roule pendant cinq heures et l’on découvre cette ville champignon qui a décuplé de population depuis le début des années 2000 en raison de l’extraction du pétrole. Fort McMurray est une ville terrifiante parce qu’elle est là pour l’argent. C’est véritablement la ruée vers l’or noir. C’est comme la ruée vers l’or à la fin du 19e ou au début du 20e siècle. C’est des hommes... uniquement des hommes, qui viennent du monde entier pour gagner beaucoup d’argent rapidement et repartir. Et ce que ça implique à chaque fois, c’est que les gens ont du mal à s’investir dans le lieu lui-même. Ils ont du mal à parler les uns aux autres. Ils ne parlent pas la même langue, ils ne viennent pas d’une même religion. Ils ne forment pas une communauté.



Vue aérienne d’un chantier pétrolier au nord de Fort McMurray. Source : Google Earth
Fort McMurray est constituée essentiellement de centres commerciaux entourés de banlieues résidentielles extrêmement chères. Tout est cher : les restaurants sont chers, les centres commerciaux alignent des magasins de toutes sortes, mais tout est étrangement déprimant, étrangement désinvesti. Il n’y a de centre que pour le shopping. Il n’y a aucun centre d’aucune ville. La mairie elle-même est une sorte de bâtisse disgracieuse en brique marron. On peut aller de pubs en bars, parce que moi j’aime bien aller voir où les gens boivent. Et là où les gens boivent et en principe se rencontrent pour discuter, il est impossible de discuter parce qu’il y a des écrans partout qui diffusent des émissions très bruyantes de musique et de sport.
Donc, les gens jouent au billard ou ils boivent. Mais il est extrêmement difficile de se parler. De tous les lieux que j’ai visités sur Terre - et j’ai été dans tous les continents -, c’est l’endroit du monde où je me suis sentie le plus mal à l’aise. C’est comme si je voyais l’avènement d’une humanité... inhumaine. Une humanité qui n’est là que par rapport à une sorte de survie physiologique.
Que manque-t-il à Fort McMurray ?
- Ecouter Nancy Huston :


La dimension spirituelle. Il y a des églises partout. Mais des églises qui ont le même type de publicité que les magasins, des affiches clignotantes proclament qu’il vaut mieux sauver son âme que réparer son toit. Des choses comme ça. Tout est pensé en termes de rentabilité.
Ensuite, il y a cette immense population : 100 000 personnes à Fort McMurray même et 30 000 autres qui habitent les camps de travail alentour, travaillant pour les quelque 55 compagnies pétrolières qui exploitent les sites d’extraction du pétrole. Au centre touristique de Fort McMurray, on peut, moyennant paiement, faire le tour d’un de ces sites en car. Nous l’avons fait.
Rouler trois-quarts d’heure et visiter le site modèle qui est celui de la compagnie Syncrude, ce qui veut dire « synthetic crude » : le brut synthétique. C’est ça qui est extrait de ces terres. C’est aussi apparemment lié à la Chine. Quand je dis que c’est un site modèle, ça veut dire qu’ils vont nous montrer une image merveilleuse et souriante de l’extraction du pétrole selon « syncrude ». Pendant quatre heures, on a fait le tour de ce site. On voit les forêts qu’ils essaient de replanter.
Moi, ça m’a fait froid dans le dos parce que je suis Canadienne et j’ai senti que j’étais en face d’une propagande exactement du même type que la propagande des pays de l’Est. Dans ma jeunesse, j’ai visité beaucoup de pays derrière le rideau de fer : depuis la Russie jusqu’à la Pologne en passant par la Bulgarie. Donc, je reconnais cette sorte de discours optimiste cynique qui dit que tout va bien dans le meilleur des mondes. Ils nous montrent les soi-disant « étangs », « tailings ponds », c’est-à-dire « étangs de rétention », remplis d’eaux complètement empoisonnées, résultant de l’exploitation des sables bitumineux. On nous montre que c’est vraiment bien contenu, ce n’est pas si grave que ça et qu’il y a toutes sortes de sons qu’on émet régulièrement pour effrayer les oiseaux, pour qu’ils ne se posent pas sur ces lacs et qu’ils ne meurent pas.


Lac de stockage de produits toxiques dans le nord de l’Alberta, le 06 avril 2014. © Guy Oberson
Ce qui m’a le plus choqué dans cette visite était le discours sur les forêts. C’est comme si l’on disait en achetant un aquarium et en mettant trois poissons rouges, qu’on a reconstitué la mer détruite ! Une forêt est un écosystème extrêmement complexe. Ils ont arraché tous les niveaux de la terre, ils ont arraché les arbres, ils ont empoisonné les cours d’eau. Ils font comme si tout allait bien, que les oiseaux allaient revenir, que les animaux allaient revenir et vivre à nouveau là dedans. J’ai été effarée... j’étais glacée par le cynisme et la violence de mon propre pays.
Au travers de votre récit, vous rendez compte d’un changement de vocabulaire. Y a-t-il l’émergence d’une nouvelle langue ?
- Ecouter Nancy Huston :




Il y a l’émergence d’une nouvelle langue. On dit « sables pétroliers » parce qu’on est censé être très fier d’avoir beaucoup de pétrole. Ce bitume sera raffiné et transformé en pétrole à terme. Mais pas chez nous, au Texas ou en Chine ou ailleurs. Le Canada exporte traditionnellement les matières premières non traitées, non retravaillées et c’est encore le cas ici. C’est le brut... vraiment très brut.
Mais cela rapporte énormément d’argent. On est très fier de ça. Mais le produit que nous extrayons de ces terres est incroyablement sale. Le mélange entre le bitume et le sable est une substance indiciblement complexe et qu’il faut traiter avec la vapeur sous pression pour séparer sable et pétrole. Cela relâche dans les eaux et dans nappes phréatiques des poisons qui vont avoir des effets meurtriers sur la faune et les humains, en aval de la rivière.
Quand des gens viennent de différents pays et différentes langues, il faut bien sûr inventer une novlangue. Donc, il y a une sorte de simplification à outrance de la langue anglaise. Et ce qui m’a aussi le plus sidéré là-bas, c’est des affiches, littéralement des panneaux d’affichage, qui disent « BE » : soyez. C’est le premier verbe, le verbe être, le dénominateur commun. Tout le monde peut connaitre ce mot-là en apprenant l’anglais. Et les gens, on les incite, on les encourage à juste « être ». Ça dit aussi « BE YOURSELF » : soyez vous-même... « BE, BE, BE, BE YOURSELF, BE UNIQUE » : soyez unique.

Et bien sûr, le problème des hommes qui vont travailler là-bas, c’est exactement une difficulté d’être, parce que l’être humain devient soi-même par contact et interaction avec autrui. Notre cerveau à la naissance est incomplet et ne se développe que grâce à l’interaction linguistique et sensorielle avec d’autres êtres humains. Donc, si vous plongez des êtres humains à l’âge adulte dans un endroit complètement inconnu et très hostile… c’est un milieu où il fait froid, la température moyenne doit être de deux degrés. Il fait très froid en hiver et les hivers sont longs. Que devient un être humain dans ces conditions ?

On travaille souvent 12 à 15 heures par jour, 7 jours par semaine pendant 2 ou 3 semaines d’affilée et ensuite on a une semaine de repos. Si l’on n’habite pas trop loin, si l’on habite seulement au Texas ou à l’est du Canada, on peut rentrer pendant une semaine. Si l’on habite à l’autre bout de la terre, on reste sur place et on regarde la télévision. Les hommes sont drogués. Pendant qu’ils travaillent, ils ont des casques pour se protéger du bruit épouvantable des machines qu’ils sont en train de manipuler. Ils écoutent de la musique, j’imagine, tonitruante dans leurs casques du matin au soir. Ensuite, ils vont boire un verre et reçoivent encore des bruits des écrans. Dans leur chambre, ils ont une télévision et ont accès à internet. Ça devient une vie virtuelle de A à Z.
C’est comme si la réalité pouvait être mise entre parenthèses pendant des années. Ils restent deux ans, trois ans. Ils gagnent beaucoup d’argent, mais ça coûte très cher aussi de vivre à Fort McMurray donc ils ont tendance à prolonger leurs séjours. Ils se déconnectent complètement de leur vie là-bas. Leur corps de jeune homme avec ses besoins de jeune homme, que devient-il ? Et bien, il y a des boites de strip-tease,des prostituées. J’ai entendu dire qu’on faisait venir, pour des occasions spéciales, des prostituées depuis Edmonton en avion pour assouvir les besoins des... peut-être pour les boss et non pas pour les travailleurs, je ne sais pas.
« Be » est inscrit partout. Mais finalement, « être » renvoie à « posséder » ?
- Ecouter Nancy Huston :

Ça se confond, être et avoir. C’est comme si l’on ne pouvait pas imaginer qu’il y ait une autre fonction dans la vie que d’avoir de plus en plus d’argent, d’être sûr de gagner assez d’argent pour envoyer ses enfants à l’école, à l’université. La vie devient entièrement un calcul de fric et rien d’autre. Les galeries d’art... bon, je veux bien que ce soit impossible dans une ville aussi récente et dans une région aussi ingrate de donner naissance à de grands artistes. Je ne suis pas naïve. Mais ce qu’on appelle des galeries d’art, c’est très comique. Ils ont des crochets, des ouvrages de crochets et de broderies qui montrent des camions. Ces camions gigantesques qui sont grands comme des immeubles de deux étages et dont ils sont très fiers.
C’est une sorte d’appauvrissement, d’abêtissement, je n’ai pas envie de dire bestialité parce que j’ai trop de respect pour les animaux. C’est une mécanisation de l’être humain. C’est comme si l’homme était en train de se transformer volontairement en machine, de faire partie de ces camions et de ces excavateurs qui arrachent la surface de la Terre. Quand on les regarde, c’est comme si l’on voyait des dinosaures. Et l’on voit les hommes qui se mélangent à ces corps mécaniques de dinosaures et qui détruisent leur propre maison, leur propre terre.

Les gens ont-ils conscience de cette destruction, de la catastrophe écologique ?
- Ecouter Nancy Huston :

Je ne peux pas généraliser sur les Albertains parce que j’en connais peu. Les gens avec qui j’ai discuté là-bas n’avaient pas l’air plus inquiets que ça. Je sais qu’il y a de plus en plus de mouvements écologistes, notamment les communautés autochtones, mais pas seulement, qui protestent.
Mais autour de moi, c’est vrai, à Calgary, à Edmonton, les gens avec qui j’ai discuté prenaient ça à la légère. Ils avaient l’impression... on aurait dit… que les écolos, c’étaient : ou des doux dingues ou des manipulés par les gauchistes, voire par les pays arabes. Le but de l’opération est de remplacer l’Arabie Saoudite comme premier fournisseur de pétrole des États-Unis. Donc, on est très fier de cette mission, nous les Albertains, et l’on ne voit pas plus loin que le bout de notre nez.
- Propos recueillis par Lucas Mascarello

- Brut. La ruée vers l’or noir, David Dufresne, Nancy Huston, Naomi Klein, Melina Laboucan-Massimo, Rudy Wiebe, Lux Editeur, 112 pages, 12,00 €